8.10.2020

Les propriétés de résistance au feu du bois

Lorsque la température du bois s’élève à 100 °C, commence la réaction chimique de vaporisation de l’eau libre. Le ramollissement thermique du bois sec commence à une température d’environ 180 °C et atteint son maximum entre 320 et 380 °C. C’est alors que les liaisons de lignine, cellulose et hémicelluloses commencent à se détruire. Le ramollissement du bois humide commence plus tôt, déjà à 100 °C.

La température d’inflammation du bois dépend de la durée d’exposition du bois à la chaleur. Généralement, le bois s’enflamme à une température située entre 250 et 300 °C. Après l’inflammation, le bois se met à se carboniser d’environ 0,8 mm par minute. Le feu progresse lentement dans une pièce de bois massif, car la couche de carbone qui s’y forme protège le bois en situation d’incendie et ralentit l’augmentation de la chaleur dans les parties internes et la progression de l’incendie. Par exemple, déjà à une distance de 15 mm de la limite de carbonisation, la température du bois est inférieure à 100 °C. Cette caractéristique est mise à bien entre autres dans le dimensionnement des structures portantes.

La vitesse de carbonisation du bois lamellé collé est plus faible c.a.d. de 0,7 mm/min. L’inflammabilité augmente alors que la densité et l’humidité du bois  baissent et que l’épaisseur de la pièce de bois diminue. Aussi les angles aigus du bois, la surface brute, les fentes et fissures amplifient ce phénomène.